Les gérants de fonds dévoilent leurs stratégies pour dominer les marchés financiers en 2025

Face à un environnement économique mondial en pleine mutation, les gestionnaires d’actifs s’adaptent continuellement pour tirer profit des opportunités et limiter les risques. En 2025, la compétition entre les grands noms tels que BlackRock, Amundi ou encore AXA Investment Managers se joue sur la finesse dans l’allocation, la gestion des volatilités et la diversification des portefeuilles. De la domination américaine aux chances de rebond des marchés émergents, des stratégies multi-actifs à la place grandissante accordée à l’ESG, les acteurs majeurs dévoilent une palette de tactiques ajustées à une conjoncture incertaine mais riche en perspectives. Ce panorama des orientations des gérants de fonds pour dominer les marchés financiers en 2025 éclaire leurs priorités et leurs méthodes pour optimiser la gestion des investissements dans un contexte souvent volatil et changeant.

Stratégies d’allocation et anticipation des tendances par les principaux gestionnaires en 2025

En 2025, l’un des défis majeurs pour les sociétés de gestion d’actifs est la gestion de la volatilité qui devrait perdurer, imposant prudence et adaptabilité. Plusieurs acteurs incontournables, comme Point72 Asset Management et BNP Paribas Asset Management, privilégient une diversification rigoureuse mêlant actions, obligations, actifs alternatifs et investissements non cotés. Cette approche vise à équilibrer rendement et contrôle des risques dans un contexte géopolitique et économique encore instable.

BlackRock met en avant une allocation flexible, orientée vers une plus grande part d’actions américaines de croissance, capitalisant sur la solidité structurelle du marché américain. Cette stratégie est également partagée par des acteurs comme Lazard Frères Gestion et Natixis Investment Managers, tout en restant vigilants face aux tensions inflationnistes potentielles qui pourraient modifier la dynamique des taux d’intérêt.

Chez Amundi, la stratégie combine une préférence renouvelée pour les « small caps » par opposition aux « méga caps », en insistant sur le fait que ces valeurs offrent souvent un meilleur potentiel de croissance dans un environnement de taux bas. Société Générale complète cette approche en pondérant davantage les secteurs cycliques et « value », jugés capables de bénéficier d’une reprise économique durable.

Une liste synthétique des axes d’allocation privilégiés en 2025 :

  • Actions américaines de croissance, notamment dans le numérique et l’innovation (Nvidia, par exemple)
  • Petites et moyennes valeurs européennes pour capter le rattrapage possible
  • Diversification géographique accrue vers l’Asie et les marchés émergents
  • Obligations d’entreprise et emprunts émergents pour le rendement fixe
  • Classements ESG intégrés selon les contextes spécifiques des fonds
  • Injection croissante dans les actifs alternatifs : capital-investissement et dette privée
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Un tableau comparatif des allocations d’actifs proposées par différents gestionnaires en 2025 :

Gestionnaire Actions US Actions Europe Marchés émergents Obligations Alternatifs
BlackRock 45 % 25 % 15 % 10 % 5 %
Amundi 40 % 30 % 10 % 15 % 5 %
BNP Paribas AM 35 % 35 % 15 % 10 % 5 %
AXA IM 50 % 20 % 10 % 15 % 5 %
Natixis IM 38 % 27 % 17 % 13 % 5 %

Les stratégies d’allocation s’appuient aussi sur une vigilance accrue liée à l’évolution des taux d’intérêt. La gestion active reste l’emblème des gestionnaires afin de piloter les portefeuilles face aux imprévus macroéconomiques. Pour mieux comprendre cette complexité et affiner les choix d’investissement, je vous conseille la lecture de mon article dédié à la gestion de portefeuille et les stratégies à adopter.

La place privilégiée des actions américaines et le « exceptionnalisme » selon les gérants de fonds

Un point consensuel en 2025 tient au rôle dominant des États-Unis sur les marchés mondiaux. Avec plus de deux tiers de la capitalisation boursière mondiale dans les mains américaines, cette position incite les gestionnaires à surpondérer les actions américaines, particulièrement dans le secteur technologique et l’innovation.

Pictet AM met en avant la combinaison de trois éléments forts pour justifier cette préférence : les rachats massifs d’actions, qui se poursuivent après un niveau record de 1 000 milliards de dollars en 2024, la rentabilité élevée avec des marges nettes autour de 10,5 %, et la croissance économique robuste supérieure à 2 %.

Carmignac, Edmond de Rothschild AM, ou encore Generali Investments renforcent cette vision en misant sur la résilience de l’économie américaine. Toutefois, ils restent attentifs à certains signaux à surveiller, tels que des mesures protectionnistes récentes ou une inflation en reprise qui pourraient fragiliser l’appétit des investisseurs.

L’analyse plus nuancée de Paul Jackson d’Invesco met en garde contre une valorisation élevée des marchés américains, suggérant que les marchés hors États-Unis, notamment la Chine, devraient offrir de meilleures performances relatives dans certains scénarios grâce à leurs valorisations plus attractives.

Pour un investisseur particulier souhaitant approfondir la compréhension des différences entre marchés internationaux, je recommande un tour d’horizon lexical via mon lexique financier anglais pour maîtriser les marchés financiers, qui facilite la navigation dans ce type d’analyses.

  • Points forts des actions américaines : innovation tech, rachats d’actions, solides résultats
  • Risques potentiels : inflation volatile, mesures fiscales, tensions commerciales
  • Marchés hors US à surveiller : Europe, Asie, et surtout marchés émergents
  • Focus particuliers : sociétés spécialisées en IA et numérique comme Nvidia
  • Le rôle de la diversification géographique pour limiter les risques

Un tableau comparatif des marges nettes clés dans différents secteurs américains :

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Secteur Marges Nettes Moyennes (%) Exemple d’entreprise phare
Technologie 12,3 Nvidia
Consommation 9,5 Interparfums
Soins aux animaux 11,2 Virbac

Les marchés émergents et le potentiel de rebond face aux dynamiques globales

Les gestionnaires de fonds gardent un œil attentif sur les marchés émergents en 2025. Malgré des volumes moins importants comparés aux grandes zones développées, ces marchés sont perçus comme un moteur de croissance à long terme.

Robeco et Goldman Sachs AM adoptaient déjà en début d’année une approche positive sur l’Asie et les émergents, mais les investissements doivent s’accompagner d’une sélection rigoureuse pour éviter les pièges liés à la volatilité politique et économique.

Ces marchés restent soumis à des facteurs spécifiques que les gestionnaires intègrent dans leurs stratégies :

  • Risque géopolitique élevé
  • Risques macroéconomiques liés aux devises locales
  • Potentiel de croissance démographique et innovation
  • Opportunités sur les petites capitalisations souvent sous-évaluées
  • Cas spécifiques selon la région (Amérique Latine, Asie du Sud-Est, Afrique)

Pour modérer les risques, certains fonds proposés par Capital Group ou les Caisses de dépôt et placement du Québec privilégient une gestion combinée entre actifs liquides et positions privées, dans le cadre de portefeuilles multi-actifs. Cette méthode permet de capitaliser sur le potentiel tout en limitant l’exposition directe aux fluctuations extrêmes.

Pour approfondir la compréhension du fonctionnement des marchés internationaux et de leurs caractéristiques, un passage par mon guide pour comprendre le marché des changes est utile. La bonne maîtrise des flux de devises s’avère souvent incontournable dans la gestion des investissements émergents.

Un tableau présentant la répartition des portefeuilles type sur les marchés émergents :

Classe d’Actifs % Moyen dans le portefeuille Objectifs
Actions locales 45% Croissance de capital, forte volatilité possible
Obligations souveraines 25% Stabilité, revenu fixe
Devises émergentes (couverture limitée) 15% Réduction des risques de change
Actifs alternatifs (private equity, dette privée) 15% Diversification et rendement

Gestion de la liquidité et rôle croissant des actifs non cotés dans les stratégies 2025

La gestion de liquidité demeure un enjeu clé pour les fonds, notamment dans les segments moins liquides que sont les marchés privés. Cette tendance s’explique par la recherche accrue de diversification et la quête de rendement dans un contexte où les taux d’intérêt restent relativement bas mais avec une volatilité importante.

Edmond de Rothschild AM et DPAM misent sur une allocation raisonnée vers la dette privée et le capital-investissement. L’avantage est double : réduire l’exposition aux fluctuations violentes des marchés publics et capter des revenus réguliers, généralement supérieurs à ceux des actifs traditionnels.

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Un défi majeur réside dans la capacité à adapter les stratégies de liquidité pour ces actifs plus rigides. Ces gérants doivent notamment anticiper les besoins de sorties et gérer les appels de liquidités sans pénaliser les performances.

La table ronde organisée par L’Agefi lors du Private Markets Day a mis en exergue les stratégies spécifiques de ce segment, autour de :

  • L’allocation progressive pour assurer la liquidité à court terme
  • La sélection des fonds et des gestionnaires spécialisés dans le non-coté
  • Le suivi des cycles économiques pour optimiser les points d’entrée
  • Le recours à des véhicules structurés pour une meilleure flexibilité
  • L’intégration des critères ESG dans la sélection des actifs non cotés

Je recommande la lecture de cet article détaillé qui permet d’approfondir la compréhension des mécanismes complexes du secteur : lexique juridique de finances publiques pour mieux appréhender les aspects réglementaires.

Type d’Actif Non Coté Avantages Principaux Défis Associés
Dette privée Revenus réguliers, diversification Moins liquide, besoin de planification
Capital-investissement Potentiel de valorisation élevé Horizon d’investissement long
Fonds de dette émergente Accès à des rendements attractifs Risque géopolitique, volatilité

Impact des facteurs géopolitiques et des politiques économiques sur les stratégies des gérants de fonds

Au-delà des seuls aspects techniques, les gestionnaires de fonds doivent déchiffrer et intégrer les incidences des choix politiques et géopolitiques dans leurs modèles d’investissement. En 2025, la réélection de Donald Trump figure parmi les éléments susceptibles d’influencer notablement la dynamique des marchés.

Les spécialistes de JPMorgan AM soulignent que ce scénario renforcerait le clivage entre la performance des actions américaines et celle du reste du monde, amplifiant ainsi certaines asymétries dans la répartition des flux financiers. Parmi les mesures à surveiller figurent la politique fiscale, le protectionnisme commercial, et l’immigration, facteurs qui peuvent générer des tensions inflatoires.

Des gestionnaires comme Generali Investments ou Capital Group conçoivent des modèles flexibles capables de réallouer rapidement les investissements si ces paramètres évoluent de façon conflictuelle.

  • Impact des décisions fiscales sur la croissance corporate et la rentabilité
  • Effet des barrières tarifaires sur les échanges commerciaux et les chaînes d’approvisionnement
  • Influence des politiques migratoires sur les marchés du travail et les pressions salariales
  • Adaptation des portefeuilles face aux risques d’inflation retrouvée
  • Scénarios alternatifs pour gérer l’incertitude politique globale

Enfin, pour enrichir votre démarche d’investissement en contexte politique incertain, n’hésitez pas à consulter mon analyse dédiée à la conjoncture des marchés financiers en avril 2025.